Les expressions canadiennes vulgaires : un tour d’horizon du langage québécois

Babar 8 avril 2023 02h32

Le langage québécois est riche et varié, et compte bon nombre d’expressions drôles et savoureuses. Parmi elles, certaines ont une connotation plus vulgaire, mais restent tout de même intéressantes à connaître pour comprendre cette culture unique. Dans cet article, nous allons explorer quelques expressions canadiennes vulgaires, leurs synonymes et leur origine. Alors attachez votre tuque et partez à la découverte de ces phrases qui font le charme de nos voisins du nord !

Expressions vulgaires liées à la religion

Comme dans plusieurs cultures francophones, les expressions vulgaires au Québec sont souvent en lien avec la religion catholique. Voici quelques-unes des plus connues :

  • Tabarnak : dérivé du mot «tabernacle» désignant l’autel où l’on conserve l’Eucharistie dans une église, cette expression est utilisée pour exprimer la frustration ou la colère, similairement au mot français «bordel».
  • Calice : ce mot désigne ici le récipient contenant le vin consacré lors de la messe. Il a pris une connotation vulgaire et sert également à exprimer la colère ou l’irritation.
  • Ostie : venant du mot «hostie», il s’agit du pain consacré lors de la messe. Dans le langage familier, il est utilisé pour exprimer la surprise ou l’exaspération.

Expressions vulgaires à connotation sexuelle

Le Québec ne fait pas exception à la règle et possède également des expressions ayant une connotation sexuelle. Attention à bien les utiliser dans un contexte approprié !

Criss de câlisse d’ostie de tabarnak

Cette expression combine plusieurs jurons religieux et sert à exprimer une grande colère, de la frustration ou de l’exaspération. Elle peut être raccourcie en «criss» ou «câlisse», bien que cela soit moins puissant. Il est important de noter que cette phrase est considérée comme très grossière et doit être utilisée avec précaution.

Cul sec

Il s’agit ici d’une expression québécoise qui signifie littéralement «fondement sec». Elle est employée pour encourager quelqu’un à boire cul sec, c’est-à-dire à vider son verre d’un seul trait. Cette expression n’est pas forcément vulgaire en soi mais peut avoir une connotation sexuelle si employée dans un autre contexte.

Autres expressions canadiennes vulgaires

Outre les expressions liées à la religion ou ayant une connotation sexuelle, on trouve également d’autres phrases au caractère plus léger et humoristique.

Tête de noeud

Équivalent à l’expression française «tête de nœud», cette expression est utilisée pour désigner une personne stupide ou irresponsable. Elle peut être perçue comme grossière en raison de sa connotation péjorative.

En criss

Cette expression signifie «énervé» ou «furieux». Il s’agit d’une expression plus légère que les précédentes mais qui reste tout de même considérée comme vulgaire.

Les expressions drôles et savoureuses du Québec

Si certaines expressions québécoises sont considérées comme vulgaires, il ne faut pas oublier que le langage québécois regorge également d’expressions drôles et savoureuses à utiliser dans la vie quotidienne. En voici quelques exemples :

  • Se pogner le beigne : littéralement «se prendre le beignet», cette expression signifie «ne rien faire» ou «perdre son temps». Un Québécois pourrait ainsi dire «J’ai passé l’après-midi à me pogner le beigne devant la télé».
  • Avoir la chienne : cette expression veut dire «avoir peur» ou «être inquiet». Par exemple, on pourrait dire «J’ai la chienne avant mon entretien d’embauche».
  • Être au boutte : cela signifie «être à bout» ou «en avoir assez». Si quelqu’un vous dit qu’il est au boutte, c’est qu’il est probablement très fatigué ou énervé.

En conclusion, le langage québécois est riche en expressions et possède un charme indéniable. Les expressions canadiennes vulgaires font partie intégrante de cette culture, bien qu’elles doivent être utilisées avec précaution. N’hésitez pas à vous familiariser avec ces phrases pour mieux comprendre nos voisins d’outre-Atlantique !